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Depuis la station de bus de Savannaket, on négocie un tuk-tuk pour le centre ville (5000 kips). Là, on va voir 2 guest houses mais elles sont trop chères ou trop sombres, ou les deux à la fois. Finalement on prend une chambre au Santiphab Hotel (25'000 kips), un établissement dans un état de décrepitude avancé, près du Mekong. C'est vraiment vétuste, mais on s'en contentera pour une nuit.
Après une douche rafraîchissante, on sort se promener en ville. On visite deux temples, puis on va boire une bière au bord du fleuve. Le soir, on mange au restaurant de l'hôtel: deux làap, deux riz, deux kaa-féh nóm yén (café glacé), et deux glaces. Miam. On décide de repartir demain car visiblement il n'y a pas grand chose à faire ici.
On se lève très tôt. On sort de l'hôtel mais il n'y a pas de tuk-tuk en vue. On marche alors 10 minutes en direction de la station de bus avant d'en trouver un (6000 kips). On arrive au terminal vers 6h10. Le bus est déjà plein. On monte à l'avant, et on retrouve les quatres Lyonnais rencontrés à Phonsavan, en compagnie de Paola et Pascal, deux Lausannois. On s'assied devant eux, sur le coffre du moteur. Ce n'est pas vraiment confortable mais c'est mieux que de rester debout. A 6h30 le bus démarre.
Le voyage se déroule rapidement, car on discute avec les 6 francophones et on ne voit pas le temps passer. On arrive a Pakse vers 12h30, où on négocie longuement un tuk-tuk pour 3000 kips par personne. Il nous amène au Vannapha Guest House, où on prend une chambre double avec air conditionné pour 40000 kips.
Après s'être décrassés, on va rejoindre les Lyonnais à La Maison du Café. C'est un Laotien habitant à Paris qui vient d'ouvrir le mois passé un magasin-restaurant où il vend le fruit de ses plantations de café. On grignote quelque chose dans cet endroit très sympa, et on boit bien sûr un café glacé.
On fait un crochet par le marché pour on visite le Wat Luang. Il y a là de très belles portes en bois sculpté. On marche ensuite jusqu'au Wat Tham Fai. Une jeune moine de 20 ans nous aborde, soucieux de pratiquer son anglais. Il nous invite dans sa chambre, où on prend quelques photos et on lui traduit quelques phrases en français, langue qu'il est en train d'apprendre. Il nous guide ensuite au bord de la rivière vers différents lieux de culte: rochers, empreinte de Bouddha, arbre sacré... A la fin, il demande tout de même un peu d'argent pour prier pour nous. Ca casse un peu la magie de la rencontre, et on refuse poliment.
On retourne à l'hôtel juste avant la tombée de la nuit. On se repose un moment puis on va manger avec Luc, Gisèle, Serge et Chantal, les Lyonnais, et Pascal et Paola, les Lausannois. On va au Xuan Mai, où on prend un poulet au gingembre et un poulet au curry et à la noix de coco. On bavarde longtemps, et avant d'aller se coucher on échage nos adresses.
On quitte l'hôtel vers 7h00. On prend un tuk-tuk pour la station de bus (3000 kips par personne). On grimpe dans le bus pour Sekong (15000 kips), dont le sol est encombré de sacs de sable jusqu'à l'assise des sièges. On prend les deux places è à l'avant, qui seront sûrement les moins inconfortables, car on peut allonger nos jambes au lieu d'être accroupis.
Le bus part à 8h00. Comme la route a été refaite récemment, on arrive à Sekong en trois heures et demie. On s'installe dans le seul hébergement pour touristes de la ville, lela Sekong Guest House. On obtient une chambre avec fan et salle de bains pour 30000 kips.
On part ensuite à la découverte de la ville. On passe au marché (rien d'exceptionnel), puis on descend jusqu'à la Sekong River pour voir si on trouve un bateau pour Attapeu. Apparement, depuis l'amélioration du réseau routier, plus personne ne prend le bateau. Tant pis. On a le loisir durant notre promenade de voir de très belles maisons traditionnelles lao.
La ville a été construite il y a 16 ans, et toute la vie s'articule le long de la rue principale. On dirait qu'après la construction de la ville, les gens ne sont jamais vraiment venus. Ca donne un peu l'impression d'un travail inachevé...
Pour le souper, on trouve une petite cantine de rue, où on prend des soupes aux légumes, du riz, et des kaa-fée nóm yén.
Une fois de plus on se lève tôt. Vers 7h30, on se pose au bord de la "highway" pour attendre un véhicule sudceptible de nous emmener à Attapeu, mais rien ne vient. On se déplace jusqu'à un restaurant où on commande des cafés glacés et où on joue aux cartes pour faire passer le temps.
A 10h30 arrive enfin un gros camion, dont le pont a été modifié pour transporter des passagers: des rangées de bancs sont alignés sous un toit en bois. On monte, on paie notre place (13000 kips), et on s'assied, les pieds entre un coq et une poule. Il y a un tronçon d'une vingtaine de kilomètres qui n'est pas goudronné. Le bus zigzague entre les nids de poules, et on se fait bien secouer...
On arrive à Attapeu à 13h00. Depuis la station de bus, on prend un tuk-tuk collectif jusqu'à la Souksomphon Guest House (3000 kips par personne). On s'installe dans une cambre bien lumineuse avec fan et salle de bains, pour 40000 kips.
Dépoussiérés, on sort voir la ville. C'est beaucoup plus sympa que Sekong, le marché est bien animé. On se ballade dans les rues en admirant les nombreuses maisons en teck. Les familles les plus aisées ont un rez-de-chaussée en briques et béton qvec un étage en bois, et l'élite possède des maisons tout en dur. La ville nous plaît beaucoup. Et on décide d'y passer plus d'un jour.
Le soir, on va souper au Bualipham Restaurant, où on choisit notre repas lao dans des casseroles fumantes.
Après ces nombreuses journées de déplacements, on prend notre temps ce matin. On déjeune à côté de la guest house: feu (soupe aux nouilles et aux légumes) et kaa-féh nóm yén.
On se rend sur la berge de la rivière. Un grand pont est en construction, maillon indispensable à la future route 18, qui reliera Champasak au Laos avec la frontière vietnamienne. On prend un bac pour traverser la rivière. Sur l'autre rive, il n'y a pas de véhicules, alors on marche un moment sur cette route en construction qui n'attend plus que d'ëtre goudronnée. Après 30 minutes, un tuk-tuk passe et on s'accoche à l'arrière car il est déjà plein. Il nous dépose dans un petit village à mi-chemin de Pa-am (4000 kips par personne). On boit une bière et on décide de ne pas aller plus loin au risque de ne plus pouvoir revenir en arrière faute de véhicule.
On visite donc le wat du village et on fait demi-tour. On marche à nouveau 30 minutes sous un soleil de plomb avant d'arrêter un camion. C'est un camion vietnamien, acr c'est eux qui financent en grande partie la construction de la route 18. Le chauffeur nous accueille chaleureusement, et on fait un bout de route avec lui. Quand il vide sa cargaison de sable, on descend et on continue à pied. On trouve un tuk-tuk pour faire le dernier kilomètre jusqu'à la rivière (1000 kips). On traverse à nouveau en bac (500 kips).
Après une courte ballade dans la ville, on se repose un peu à l'hôtel. On retourne manger au méme bistrot qu'hier, et à nouveau on choisit nos plats dans les casseroles de la tenancière.
Vers 7h00, on va déjeuner à côté de la guest house (feu et café glacé). On règle la note, puis on part à la recherche d'un tuk-tuk pour la station de bus. On grimpe sur l'un d'eux, déjà plein de marchandises. A 8h20, on arrive à la gare routière. Le bus pour Pakse part à 9h30 (20000 kips). C'est à nouveau un de ces camion-bus comme on en a pris à l'aller.
On arrive à Pakse en quatre heures. Là, on cherche un bus pour Champasak, mais le dernier est parti vers 13h00. On reprend donc une chambre au Vannapha pour 40000 kips.
On va se renseigner sur les bateaux pour Don Khong, tout au sud du pays. Il y en a trois par jour, qui partent entre 7h00 et 11h00. On fait quelques courses (café lao entre autres), puis on va manger un barbecue traditionnel lao, qui ressemble beaucoup à un barbecue coréen.
On se lève à 5h30 pour étre au débarcadère à 6h00. Là, on nous montre notre bateau. C'est une barque de grandeur moyenne, utilisée habituellement pour le transport de marchandise, mais bien ouverte su l'extérieur cette fois-ci, contrairement au bateau qu'on avait pris à Huay Xai. Le sol est couvert de sacs de ciment, et on sera assis sur des nattes au dessus. On achète des baguettes et à boire, puis on monte à bord.
A 7h00, on quitte Pakse. Le voyage est très paisible et les paysages sont superbes. On doit être une quinzaine à bord, ce qui nous laisse assez de place pour être à notre aise. Nos matelots nous offrent le lào-láo de l'amitié, et on trinque avec eux.
A 14h00, on arrive à Muang Saen, sur Don Khong (Don signifie île en lao). On prend un tuk-tuk collectif pour Muang Khong, de l'autre côté de l'île (5000 kips). On s'installe à la Pon's Guest House, où on prend une belle chambre avec salle de bains pour 40000 kips.
On sort faire le tour du village. On passe au Wat Jawm Thong, le plus viex temple de l'île. Il date du début du XIXe siècle, et est en pleine restauration après que son toit se soit écroulé. Le soir, on soupe à l'hôtel. En apéritif, on goûte au "happy lào láo", un cocktail à base de lào láo (un alcool de riz), de miel et de citron. On mange ensuite du poisson cuit à la vapeur dans une feuille de bananier, accompagné de khào niaw (riz gluant). On termine notre repas par une énorme salade de fruits.
Après une feu et un café glacé pour le déjeuner, on enfourche les vélos qu'on vient de louer. On fait le tour de l'île en visitant quelques wats au passage. Les villages qu'on traverse sont vraiment magnifiques et très authentiques. Ca nous prend toute la journée pour faire le tour de Don Khong, qui fait 18 km de long sur 8 km de large.
Le soir, on va manger en compagnie d'Eva, une Anglaise rencontrée sur le bateau. On va au restaurant à côté de notre hôtel, où on prend un làap de poulet et un autre au poisson. On discute beaucoup et on échange nos expériences sur l'Inde.
On se lève tôt, et on va voir le marché, qui n'est animé que de bonne heure. On prend ensuite une feu au noodle shop du coin. A 8h00, on grimpe à bord du bateau pour Don Det (20000 kips pour l'aller-retour). On navigue environ une heure et demie au milieu des îles de Si Phan Don ("4000 îles" en lao).
Le bateau nous pose sur Don Det, mais malheureusement du mauvais côté de l'île. On marche trois quarts d'heure avant d'arriver au Sunset Bungalows, où on obtient la dernière hutte disponible. Les sanitaires sont communs, mais le logement ne nous coûte que 10000 kips la nuit et notre terrasse avec hamac donne sur le Mekong. Une lampe à huile remplace la lumière électrique.
Vers midi, après une belle ballade sur l'ouest de l'île, on prend un sandwich au poulet et un peu de riz gluant dans un petit restaurant près du débarcadère. On passe ensuite l'après-midi à lire et à se reposer sur notre terrasse.
Alors que jour décline, on va prendre un excellent happy lào láo cocktail, et on regarde le soleil flamboyant se coucher sur le Mekong. La nuit venue, on va manger un làap de poulet bien épicé au Phonpasak Restaurant. On discute un peu avec le propriétaire, qui nous apprend aussi quelques mots de lao.
On se lève tranquillement vers 9h00. Après une bonne douche, on va manger une feu au Phonpasak, où on rencontre quelques touristes qui viennent d'arriver. Une fois rassasiés, un loue des vélos (10000 kips) et on part en direction de Don Khon, l'île au sud de Don Det. Ces deux îles sont reliées par un pont, qui a été construit par les Français lors de la colonisation. Ceux-ci ont construit ici la seule voie de chemin de fer du Laos, afin de permettre aux marchandises de transiter du sud au nord en évitant les rapides du Mekong. Parfois, des bateaux entiers, en provenance du Vietnam ou du Cambodge, étaient chargés sur le train pour ensuite remonter la rivière jusqu'à Pakse, Savannaket ou Vientiane. Après le bombardement des japonais en 1945, le train n'a plus été utilisé. Le pont existe encore mais les habitants ont réutilisé les rails pour en faire des passerelles par dessus les ruisseaux.
Arrivés sur Don Khon, on se promène d'abord à l'est et au centre de l'île, puis on doit payer 5000 kips pour avoir accès aux cascades à l'ouest. On pédale jusqu'à celles-ci. Devant nous s'étalent des cascades plus larges que hautes, qui emplissent l'air de leur vacarme assourdissant. On longe la côte à pied, et en descendant vers le sud, on découvre même une plage de sable. Après de nombreuses photos des chutes d'eau, on se prtage une juteuse noix de coco verte.
On enfourche à nouveau nos vélos et on reprend le pont pour Don Det. Cette fois-ci on traverse l'île en son centre, en suivant l'ancienne voie de chemin de fer. On passe au milieu des rizières, où des buffles nous regardent pédaler d'un oeil terne. Il y a aussi des cultures de lotus, dont le centre des fleurs est comestible. Sur le chemin du retour, on voit deux jeunes lao en train de battre le riz pour séparer les grains de la paille.
On rend les vélos, puis, comme hier, on admire le coucher du soleil en sirotant un happy lào láo. On retrouve les touristes croisés ce matin, et on tchatche un moment avant de commander à manger. On prend un succulent poisson cuit à la vapeur dans une feuille de bananier, accompagné de riz gluant. On rejoint les autres au Phonpasak, où on refait le monde autour de nombreux lào láo.
On se lève tôt car aujourd'hui on espère pouvoir retourner sur Don Khong avec le bateau de la Pon's Guest House. Dès 8h00, on attend le bateau en mangeant une feu et en buvant un café glacé. Le bateau arrive vers 9h30. Il fait une excursion journalière, et nous posera à Don Khong dans l'après-midi. Les "touristes" se font déposer sur Don Khon pour aller voir les cascades. Nous, on les attend en discutant.
Le bateau nous pose ensuite sur la terre ferme, où les autres passager partent en sawngthaew voir une autre cascade et des dauphins. Le temps est maussade et les tarifs nous semblent élevés: on décide de ne pas les suivre. On discute et on joue aux cartes, puis on se déplace avec le batelier vares un autre village. On visite le marché, et on observe la vie locale, qui se déroule à un rhytme très paisible.
Après une grosse averse, le soleil refait son apparition. On quitte enfin le village à 16h00. A Muang Khong, la Pon's Guest House est malheureusement pleine. On prend une chambre juste à côté, toujours pour 40000 kips. On va prendre un happy lào láo en apéritif au Pon's, puis on commande des rouleaux de printemps, du chicken làap et du riz gluant.
On se lève à 6h00. Les poules sont déjà debout. Après un café glacé, on grimpe sur le songthaew de la guest house, qui part pour Pakse à 7h00 (15000 kips). On prend le bac pour rejoindre le continent, puis on roule sur la route 13, en excellent état.
A 9h15, le sawngthaew nous dépose au croisement de la route pour Ban Muang. On prond un tuk-tuk (2000 kips) pour le village, puis un bac (2000 kips aussi) pour traverser le mékong jusqu'à Ban Phaphin. De là, on prend un moto-rickshaw pour Champasak (2000 kips encore).
Vers 10h30, on s'installe à la Kampoy Guest House, où on a une énorme chambre avec douche à l'étage, pour 20000 kips. On va manger une feu au Dok Champa, et après une courte ballade dans le village (il fait vraiment trop chaud), on retourne dans notre chambre pour avancer le journal de bord sur le Clié.
Après une bière sur les rives du Mekong, on retourne manger au Dok Champa. On prend des lào láo cocktails, puis des làap de canard et du riz gluant.
Après une bonne feu et un kaa-fén nóm yén au Dok Champa, on va changer un peu d'argent et confirmer nos billets d'avion pour demain. On enfourche les vélos qu'on a loués au Dok Champa et on pédale les huit kilomètres qui nous séparent de Wat Phu, le temple pour lequel Champasak est célèbre. En route, on traverse plein de villages sympathiques.
L'entrée au site de Wat Phu coûte 5000 kips. Ces ruines pré-angkoriennes s'étalent sur trois niveaux, accolés à la montagne. Au niveau inférieur, il y a deux grands pavillons de prières ornés de somptueuses gravures, l'un pour les hommes, l'autre pour les femmes. A côté, il y a un petit temple dédié à Nandi, le taureau qui sert de monture à Shiva.
Au niveau intermédiaire, il y a quelques statues khmères, ainsi qu'un lingam, symbolle phallique vénéré par les hindous. Au niveau supérieur se trouvent un joli temple dédié à Shiva, ainsi qu'un source d'eau sacrée. On passe quelques heures à visiter le site, puis on retourne à Champasak.
Sur le chemin du retour, on s'achète un CD de musique pop lao: "Rock Sticky Rice" (à prononcer "lok sticky lice"). On retourne souper au Dok Champa. Après un habituel happy lào láo, on prend des fish làap, du riz gluant, et, pour le dessert, des bananes flambées au lào láo.
Une fois prêts, on sort sur la route principale pour attendre un véhicule pour Pakse. Entretemps, on prend une feu et un café glacé au Dok Champa, puis... On continue à attendre. Un pick-up arrive finalement vers 9h50 (8000 kips). On y monte et après quelques minutes de route, on traverse la rivière en bac. A bord du ferry, des femmes vendent des brochettes, des fruits, du riz, etc.
On arrive à Pakse après une heure de voyage. Depuis la station de bus, on prend un tuk-tuk directement pour l'aéroport (6000 kips). On est les premiers, et l'aéroport est vide. On dirait presque que personne n'y travaille: les lumières sont éteintes, le restaurant est fermé, les ventilateurs ne tournent pas...
A midi, des employés font leur apparition, et on peut faire le check-in. L'aéroport commence à s'animer, le restaurant ouvre, et les passagers commencent à arriver. On fini nos derniers kips au restaurant de l'aéroport, où on boit un dernier kaa-féh nóm yén (café glacé lao) et on achète des chips locales.
On s'envole à 14h15. On quitte Pakse et le Laos. Dans moins d'une heure, on se pose à l'aéroport d'Angkor, l'une des sept merveilles du monde.
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