Accueil | Manco Kapac, Bolivie |
A Copacabana, on prend une chambre à l'Hostal la Luna, pour 30 bolivianos avec salle de bains privée. On sort "en ville", et on visite la cathédrale, très bien entretenue.
Le lac Titicaca est aussi le lac le plus sacré des Andes. Titi signifie "chat sauvage des montagnes" en Aymara, et caca signifie "rocher" en Quechua. La légende dit que les anciens auraient vu briller les yeux d'un chat sauvage sur le rocher sacré de Chincana, sur l'Isla del Sol, et ont ainsi nommé le lac "rocher du chat sauvage", ou Titicaca.
La légende dit aussi que Viracocha, le dieu du soleil, est apparu sur Isla del Sol. Son fils, Manco Kapac, et sa fille, Mama Ocllo, ont émergé du lac sacré pour fonder la ville de Cusco et la dynastie Inca.
En remontant vers l'hôtel, Isa achète un joli poncho, puis on va manger au Mankha Uta: guacamole, soupes, truite du lac et bananes au chocolat. Pas très copieux, mais excellent.
On se réveille à 7h00. On laisse nos sacs en consigne à l'hôtel, puis on passe au marché pour acheter du pain. On embarque ensuite sur notre bateau de la compagnie Titicaca. Là, on rencontre Karin et Jacqueline, deux Suisse-Allemandes très sympathiques.
On arrive à Challapampa, au nord d'Isla del Sol, à 11h45, après plus de deux heures de traversée. On paie 5 bolivianos d'entrée pour le musée et les ruines, et, curieusement, on ne reçoit pas de ticket. On saute la visite du musée, et on marche directement jusqu'aux ruines de Chincana. On voit le fameux rocher sacré, ainsi qu'un temple et une nonnerie, assez bien restaurés. Un gars nous demande de payer l'entrée (10 boliviano), et on se rend compte que les 5 bolivianos qu'on a payés à Challapampa sont allés directement dans la poche du type.
On marche jusqu'à Challa (deux heures), où on visite le Museo Comunitario de Etnografia, très intéressant, avec une exposition de costumes de cérémonie, et d'autres artefacts incas.
On marche encore jusqu'à Yumani, tout en montée. On y arrive à 15h30, et on prend une double dans le tout nouveau Hostal Palacio del Inca (30 bolivianos). Il y a les toilettes mais pas d'eau courante, car toute l'îles est sans électricité depuis trois jours !
On va boire un verre avec les filles, puis, après avoir réservé notre repas dans un petit restaurant ans nom tout à côté de notre hôtel, on va se promener. On admire un magnifique coucher de soleil depuis le Cerro Co Palla Khasa, l'une des collines les plus hautes de l'île à 4065 mètres d'altitude. On mange vers 19h00 à la lueur d'une bougie: soupe, kingfish, patates, riz, maté de coca. Pas mal pour 12 bolivianos. On rentre se coucher, et on a de la peine à s'endormir, car il fait à peine 10 degrés dans la chambre.
On se lève à 7h45. Il fait toujours aussi froid. A 8h00, on part à pied voir les ruines de Pilcocaina, un bâtiment inca à deux étages. C'est bien moins impressionnant que Chincana...
A 10h30, on prend un bateau (le gars demande 15 bolivianos au lieu des 10 prévus, mais on n'a pas le choix), et on arrive à Copacabana à midi. On se décide à quitter la Bolivie aujourd'hui, et on achète donc un ticket de bus pour Cusco (65 bolivianos)
Devant la cathédrale, des dizaines de voitures, décorées de fleurs, attendent d'être bénites. On voit le prêtre, en robe brune, prononcer sa bénédiction, puis asperger la voiture d'eau bénite, du moteur au volant en passant par la carrosserie. Il bénit aussi toute la famille. Le propriétaire arrose ensuite sa voiture de cidre mousseux, puis fait exploser des pétards sous le moteur. Toute cette cérémonie fait office d'assurance accidents, et les gens ont vraiment l'air d'y croire.
On passe pendre nos sacs à l'Hostal la Luna, puis on monte dans le bus Conectur, qui quitte Copacabana à 13h30. En dix minutes, on arrive à l'immigration bolivienne, où on paie dix bolivianos d'amende chacun pour le dépassement d'un jour de notre visa. On passe la frontière péruvienne à pied. Venez parcourir le Camino Inca avec nous, et découvrir les merveilles du Machu Picchu et autres ruines incas du Pérou.